Financement du développement en Afrique

Les institutions de financement du développement et les entreprises du monde entier s’installent de plus en plus en Afrique. Les dirigeants africains et les institutions de développement vantent  les avantages que la multiplication des investissements du secteur privé apporteront à la région. Le continent a cependant une longue histoire d’extraction de richesses, laissant derrière elle davantage de pauvreté et d’inégalités. En l’absence de mécanismes efficaces pour garantir que les peuples africains aient leur mot à dire sur ce à quoi ressemblera le développement et sur sa mise en œuvre, les échecs du passé se répéteront.  C’est pourquoi les groupes de la société civile et les mouvements populaires travaillent à une nouvelle approche pour un développement autodéterminé et respectueux des droits.

Les organismes de financement du développement actifs en Afrique incluent des banques de développement telles que la Banque mondiale, la Société financière internationale, la Nouvelle banque de développement, la Banque européenne d’investissement et la Development Bank of Southern Africa. Les organismes de crédit à l’exportation (OCE) tels que la Japanese Bank of Investment Cooperation, la Export-Import Bank of Korea (KEXIM) et US EXIM Bank offrent des garanties cautionnées par le gouvernement pour soutenir l’exportation de biens et de services vers l’Afrique. Et de plus en plus d’institutions financières chinoises – China Development Bank, Industrial and Commercial Bank of China, China Ex-Im – jouent un rôle important sur le continent.

La Banque africaine de développement (BAD) fournit des prêts, des subventions, des réformes politiques et une assistance technique aux gouvernements africains ainsi qu’aux entreprises privées. La BAD appartient à et gouvernée par 78 pays membres en Afrique et au-delà. Son programme «5 grandes priorités», ainsi que le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PDIA), et le Pacte avec l’Afrique (lien en anglais) du G20, se concentrent sur l’attraction de l’investissement privé et le développement des infrastructures en favorisant les partenariats public-privé et les réformes réglementaires. La société civile est préoccupée par le fait que nombre de ces réformes réglementaires privilégient les investisseurs privés au-dessus de l’intérêt public et peuvent compromettre le développement.

Le groupe de travail de la Coalition sur le financement du développement en Afrique s’emploie à renforcer la capacité des organisations de prendre des décisions en matière de développement au niveau national et à demander des comptes aux organismes de financements et aux acteurs du développement. Nous accompagnons les communautés affectées par les projets de développement et nous menons un plaidoyer avec les banques de  développement et les gouvernements dans les domaines suivants:

  • Genre
  • Energie
  • Responsabilité
  • Participation
  • Industrialisation / Secteur privé

Si vous êtes un groupe de la société civile, et que vous souhaitez participer, veuillez envoyer un courriel: contact(at)rightsindevelopment.org.

Documents de la BAD

Informations concernant les plaidoyers et ressources:

Documents institutionnels / rapports

Plus de guides et d’outils communautaires pour protéger et défendre les Droits de l’Homme dans le développement sont disponibles sur notre page des ressources